"L'église de la Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie a été construite en 1841 dans le style Néo-roman fort apprécié au XIXème siècle.
Elle est composée d'un narthex (d'où l'on peut sonner "à l'ancienne" la belle cloche visible dans le clocher), d'une nef assez large avec bas côtés et d'un choeur.
Les collatéraux sont éclairés par 6 vitraux figuratifs exécutés en grisaille au début du XXème siècle, offerts après la Première Guerre Mondiale par les familles de Ville-sur-Lumes. Ils sont accordés deux à deux, en vis-à-vis, évoquant la vie de la Vierge, puis au centre deux grand saints combattants, Saint Georges et Jeanne d'Arc, et enfin deux saints plus proches, vénérés depuis la fin du XIXème siècle, Bernadette devant la Vierge de Lourdes et Thérèse de Lisieux adorant le sacré-coeur de Jésus.
Le choeur abrite deux beaux vitraux décoratifs plus anciens (datant probablement de la construction de l'église) signés de Tolosa (on retrouve cette signature au bas des vitraux de l'église de Saint Laurent).
Le maître autel est du XVIIIème siècle, exécuté en pierre calcaire et en marbre. La chaire à prêcher, de belle facture, représente les statues des quatres évangélistes.
L'église possédait autrefois une très belle Sainte Philomène en bois, elle est actuellement conservée dans un lieu plus protégé, loin du regard de ses admirateurs."
M. Michel GILLET, expert en architecture.
La restauration des vitraux:
Afin de sauvegarder le patrimoine de notre commune, le Conseil municipal, a confié la restauration des vitraux de l'église au Maître-verrier, M Gérôme de la société "Verreet Lumière en Ardenne".
Nos vitraux ont été déposés et restaurés dans l'atelier du Maître-verrier suivant une technique traditionnelle. Celle-ci consiste en un assemblage de pièces de verre découpées suivant un dessin préétabli, serties dans des baguettes de plomb en forme de "H" maintenues par des soudures.
Chaque pièce de verre a été traitée, nettoyée et repeinte si nécessaire.
L'assistante du Maître, Flore, diplômée d'un Master des sciences et techniques "conservation et restauration des biens culturels", a utilisé des pigments mélangés à une poudre de verre, cuits au four entre 600 et 640 degrés afin de réparer les couleurs des vitraux.
Les vitraux du XIXème siècle sont très complexes car peints sur les deux faces avec des verres soufflés d'une épaisseur irrégulière.
La premier cuisson permet de définir les traits, la deuxième les ombres, les suivantes les couleurs.
Le Maître-verrier a pour objectif de conserver au maximum les pièces ancienne; il a proposé au Conseil municipal d'insérer dans les nouveaux vitraux de la façade de l'église des médaillons du XIXème siècle.
Cette opération de restauration a pu être réalisée grâce aux dons des Villelumoises et Villelumois collectés par l'intermédiaire de la Fondation de France et à différentes subventions.